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Éthique et déontologie

Aujourd’hui, je conçois l’art-thérapie comme un espace d’expression singulière cadré par une éthique qui fonde et structure le métier de l’art-thérapeute. L’éthique se réfère en premier lieu dans le code de déontologie, il fixe l’action de l’art-thérapeute et ouvre au respect du patient dans sa dimension psychique et physique. Le cadre de la formation fait aussi partie de l’éthique, l’éthique de l’art-thérapie proposée par Profac est éclairée par la psychanalyse, elle est du côté du parlêtre. L’inconscient étant à fleur de langage : parce que choisir un mot, c’est en taire un autre, il y a un impossible à dire. Dans le cadre de la formation, l’art-thérapeute s’ouvrira à sa position interne, son propre cadre, il devra atteindre la position éthique de l’abstention. Il ne sait rien et ne cherche pas à obtenir un savoir, il accueille l’autre dans sa globalité, avec sa singularité de jouissance aussi. Cette formation invite le futur art-thérapeute à s’incliner devant son patient. Un autre cadre, le cadre physique de la séance définit un lieu et un temps qui contiendra la rencontre art-thérapeutique. Ainsi, ces conditions favorables posées, un espace sécurisant et à l’abri de toute intrusion est construit. La séance se tient hors lien social, dans un cadre contenant, bienveillant, avec un accueil au singulier. Dans l’espace éphémère de la séance qui se présente hors réel, l’imagination est stimulée, le patient est invité à représenter ce qu’il a imaginé, il entre ainsi dans un processus de créativité. C’est une rencontre avec l’inattendu, c’est un échange dans l’instant présent.

Références :

Colette Soler – Du parlêtre – L’en je lacannien – 2/2008. Cairn.info.
JP. Royol – Art-thérapie – Au fil de l’éphémère – Dorval Editions 2013.

Code de déontologie de l’art-thérapeute.