La dynamique des séances d’art-thérapie, c’est la quête du sujet qui se révélera après-coup. Pour que cela puisse se produire, l’art-thérapeute offre un espace de sécurité qui permet à l’individu de s’exercer dans des associations libres d’éléments mis à sa disposition, selon son désir de l’instant. L’art-thérapeute devra se tenir à la hauteur de ses actes, de ses paroles, il s’investira dans sa capacité d’engagement à soutenir le transfert, pour cela il devra toujours réinventer et se mettre à l’écoute.
L’art-thérapie propose d’apprendre à faire avec ce que l’on est, le patient apprend à faire avec ce qu’il est, et l’art-thérapeute aussi. L’art-thérapeute s’interroge sur tout ce qui peut advenir et dans ce qu’il peut écouter chez l’autre. Il écoute aussi les réponses qu’il apporte et essaie de les analyser. Si l’art-thérapeute prend conscience des liens intrapsychiques qui agissent dans la relation avec l’autre, il peut alors tenter de proposer d’autres réponses que celles attendues. L’écoute est génitrice d’événements, elle permet une mobilité stucturante. Le transfert lacanien s’inscrit dans le langage et le savoir, le patient attribue à l’art-thérapeute un supposé savoir sur le bricolage avec la vie, et il devra se mettre au travail afin de sortir de cette position.
Références :
JP. Royol – Art-thérapie – Au fil de l’éphémère – Dorval Editions 2013.